Back in URSS d'Ira de Puiff
244 pages, édition France-Empire
Plus qu’un roman, c’est un témoignage inattendu et personnel, quasiment autobiographique, sur la découverte d’une certaine forme de liberté accordée à tout un peuple qui en avait été privé pendant soixante-dix ans.
Or, il est intéressant et touchant, dans cette confession d’une « rescapée de la pérestroïka », de découvrir au-delà des premiers émois de la jeunesse, l’émergence d’une nouvelle sensibilité avec ses rêves et ses frustrations, ses nostalgies et ses chimères. Ce qui est nouveau et original également, c’est la prise de conscience pour un occidental des fausses impressions que nous avons retenues de cette époque qui ne s’est pas exactement passée comme nous l’imaginions, ni comme on nous l’a racontée.
Pour la première fois, les illusions résultant de la fausse propagande s’évanouissent. La Russie apparaît sans masque et le nouveau régime sans faux semblant.
Back in URSS, le livre que j’attendais impatiemment de recevoir par voie postale. C’était avec impatience et envie que j’ai attaqué ce bouquin de l’auteure Ira De Puiff. Première chose en le voyant : la couverture rouge – plus rouge que rouge -, peut-être pour faire référence au communisme, et donc première référence avant même d’ouvrir ce livre au pays natal de l’auteure, sa chère Russie ? Une couverture accrocheuse, un format toujours aussi élégant cette lecture commence vraiment bien.
Je tiens tout d’abord à remercier la maison d’édition France-Empire, Ramiro L. Valderrama et bien entendu l’auteure Ira De Puiff pour m’avoir fait confiance et m’avoir permis de connaître ce petit bijou littéraire.
Tout d’abord le style de l’auteur : Fluide, très fluide ! On se laisse emporter par le tourbillon de la vie de l’auteure sans s’arrêter, par ses joies, ses peines ses amours et surtout par sa passion pour son pays la Russie. J’avais un peu peur en débutant ce bouquin : Mémoires d’une jeune femme russe veut dire dates, dates je risque de m’y perdre. Et bien pas du tout. Des dates oui il y en a, juste ce qu’il faut pour se mettre dans le contexte d’un pays hésitant, un pays en équilibre précaire. Ce n’est pas vraiment le style de l’auteur mais cela aussi améliore la lecture : des chapitres courts, trois grandes parties, trois moments clé de la vie de l’auteure, et ce que j’ai énormément apprécié ce sont les citations au début de chaque chapitre, des citations de joie, de constat et surtout des citations de liberté.
Pour les personnages : Pas de personnages à proprement parler, mais des personnes qui ont marqué de près ou de loin la vie d’Ira, de la famille en passant par les hommes politiques ou encore par les Beatles. Mais la personne qui a le plus marqué sa vie c’est incontestablement son papa. Ce livre est un message d’amour à ce père disparu, ce père qui l’a tant aimée et qui était son héros, ce père que toute petite fille rêverait d’avoir. Et c’est avec son père, que sur une Grande Roue en Russie, qu’Ira saura ce qu’est en finalité la vie. C’est une roue, où au début on grimpe, on grimpe au sommet et puis petit à petit à mesure que l’on vieillit on redescend au point de départ pour s’éteindre. Une version schématisé comme les enfants les aimes mais avec une telle vérité. Mais père et fille partageait une passion forte, une passion qui les lies à jamais : une passion pour les Beatles. Et c’est d’ailleurs sur une note de Pal McCartney que Back in URSS se termine, le dernier cri d’amour à son pays, mais encore et toujours à son père. Mise à part son papa, Ded son grand-père paternel a été aussi un homme phare dans sa vie. Accompagnée et encouragée jusqu’au bout, jusqu’au départ du pays aimé. Et enfin véritablement, son premier amour : Slavik, que malheureusement le système Russe à changer. Mais peut importe, le premier amour reste éternel, même si l’excès l’a emporté.
Pour l’histoire : Comme je vous l’ai dis, Back in URSS est découpé en trois parties. La première partie nous raconte la vie de ses parents avant sa naissance jusqu’à l’accouchement de sa maman Olia. Son père était d’une famille aisée, sa maman d’une famille assez pauvre et qui rêvait d’un avenir meilleur dans de meilleure condition de vie. C’est dans cette partie que nous voyons l’amour immense d’Edik son père dès sa naissance. La seconde partie fait référence à son enfance, les ballades avec son père, la vie de plus en plus dure des Russes, le manque de logement qui conduira cette famille à déménager et à faire des rencontres. L’émerveillement et la joie de l’enfance sont très présents dans cette partie. Dans la dernière partie nous retrouvons une Ira beaucoup plus mature, une Ira déjà femme. Entre petits boulots, renversements politiques, les mafias qui règlent la vie des habitants il faut se trouver une place. C’est à ce moment que la vie d’Ira a radicalement changé. A la mort de son père, Ira quitte tout : une mère désespérée de ne pas vivre convenablement, un grand-père paternel qui la mort de son fils à anéantis et surtout un pays quelle a tant aimé, dans la richesse et la pauvreté pour se rendre dans un pays de rêve à cette époque : la France. Néanmoins dans chaque partie l’auteure fait un clin d’oeil à son enfance, avec des biographie sommaire de la personne phare du chapitre : Mon grand-père aime ça. Mon grand-père n’aime pas ça. Comme quoi on reste quelque part au fond de nous, des éternels enfants.
Pour résumé : On va essayé de résumer tout cela. Il n’y a que des points positifs dans ce livre. Les sentiments sont transmis avec force que ce soit la joie, la peine, l’humour, le désespoir ou l’amour. Chaque sentiment touche le lecteur simplement – OK je l’avoue. Oui j’ai pleuré à la fin. Juste un peu … – . Il n’y a pas une seconde d’ennuis, chaque époque de la vie d’Ira de Puiff est traité simplement sans chichis, sans embellir, c’est à la fois le personnage principal mais aussi un narrateur qui raconte son propre vécu. Mais il n’y a pas que ça. Il n’y a pas que le fait de raconter son histoire dans ce bouquin. Il y a aussi une dénonciation envers les médias principalement qui nous ont fait voir la Russie comme un méchant pays, un pays d’ivrognes et de filles légères. Quand on a finit de lire Back in URSS nous voyons la Russie autrement. Nous voyons la Russie et surtout les Russes comme des personnes adorant leur pays même dans les coups durs. Nous voyons la Russie se relever et s’élever lentement du chaos. Et surtout nous imaginons à la dernière ligne, le bonheur de vivre dans un pays où la liberté est reine.
Note Globale : 20/20
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