Fille du destin d'Isabel Allende
445 pages, édition Le Livre de Poche
Abandonnée sur le port de Valparaiso en 1832, adoptée par la famille Sommers, Eliza va mener une existence de petite fille modèle, jusqu'au jour de ses 16 ans où elle s'éprend de Joaquin, un jeune homme pauvre et entreprenant qui la quitte bientôt pour gagner la Californie. Enceinte, Eliza s'embarque clandestinement sur un voilier afin de le retrouver. En Californie, c'est le temps de la ruée vers l'or. La jeune femme va découvrir un univers sans foi ni loi, peuplé d'aventuriers, de prostituées, de bandits. Un jeune médecin chinois, Tao Chien, la prend sous sa protection. Autour d'eux, San Francisco grandit, le commerce entre les deux Amériques est intense, un nouveau pays naît, brutal, ambitieux, bien éloigné des traditions de la vieille Europe, tellement plus libre aussi...
Ma lecture de Fille du destin est achevée. Et me laisse un peu sur ma faim pour tout vous dire. J'ai acheté ce bouquin pour sa couverture, cette femme m'intriguait.
Les 100 premières pages ont été plus que difficiles. L'histoire se met en place tout doucement et la mise en page de l'édition ralentie encore un peu plus la lecture. En effet, certaines pages ne comportent aucun alinéas, cela m'a fatigué les yeux en plus ces passages sont souvent des descriptions chose que je n'aime pas vraiment quand c'est en grande quantité.
Néanmoins, après les premières pages, l'histoire est captivante. Une multitude de couleurs, d'odeurs, de cultures, d'esprits se mêlent sur le continent Américain. Nous faisons connaissances d'Eliza, une Chilienne recueillie par la famille Sommers alors qu'elle n'était qu'un nourrisson. Vient ensuite Tao Chi'en, un Chinois médecin. Ces deux personnages partiront pour San Fransisco avec des buts différents et se lieront d'une amitié profonde.
Eliza est une petite fille qui se retrouvera plongée dans une aventure qui la transformera en femme. L'amour pour Joaquin la poussera à tout quitter. Mais ce n'est pas que l'amour qui lui fait faire ça, c'est aussi la peur du déshonneur pour sa famille. Une jeune fille enceinte sans être marié, qui plus est à un mendiant, s'en est trop pour la société de l'époque. C'est aussi ça la beauté de ce bouquin : on relate les faits, mais jamais l'auteur ne les critiqueras mêmes si ce sont des agissements des plus barbares.
Ce qui est aussi bien avec les autres personnages, c'est que chacun à leur manière auront une influence sur le destin des Tao et Eliza.
Comme je le disais, j'ai aimé découvrir à travers la plume fluide d'Isabel Allende l'Amérique au temps de la ruée vers l'or. La création de villes nouvelles où les classes sociales et les cultures coexistent, où les bordels et les bandits fleurissent. La barbarie de l'époque, les viols, vols et trafics en tout genre régissaient en Californie.
J'ai dis en début de chronique que j'étais restée un peu sur ma faim. Je m'explique : la toute dernière page est le véritable dénouement mais pour ma part il a été trop brutal. Quand Eliza dit "Je suis enfin libre", oui mais libre de quoi ? De recommencer une nouvelle vie d'accord. Mais l'auteur lâche trop vite le lecteur dans l'imaginaire, je me suis posée trop de question. Eliza va rentrer chez elle ? Reprendre contact avec certaines personnes ? Epouser un homme ?
Pour résumé : Un début fastidieux, ensuite une histoire palpitante pleine de cultures d'autrefois. On se croirait véritablement dans le quartier chinois, ou le mexicain. Une lecture tout en dépaysement mais qui pour ma part, m'a laissé sur la faim au niveau du dénouement.
Note Globale : 13/20
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