Une grande fille de Danielle Steel
403 pages, édition Pocket
Victoria Dawson a toujours eu le sentiment d'être une étrangère parmi les siens : ses parents et sa soeur cadette, Grace, sont aussi bruns et sveltes qu'elle est blonde et ronde. Depuis sa naissance, la jeune femme subit les moqueries de son père et les reproches de sa mère au sujet de ses formes généreuses. Difficile de grandir au milieu d'une famille qui critique votre physique ! A contrecoeur, Victoria comprend qu'il lui faut s'éloigner des siens pour trouver le bonheur. Elle s'installe à New York et devient professeur dans une prestigieuse école privée. Ses parents la considèrent toujours comme le vilain petit canard, mais grâce à de bonnes rencontres - une en particulier - Victoria apprendra enfin à s'accepter telle qu'elle est : ronde et belle ! Avec Une grande fille, Danielle Steel, sensible à la beauté de chacun, dénonce la tyrannie des apparences et s'attaque avec vivacité aux stéréotypes esthétiques actuels.
Quand on oublie son bouquin et que les clients se font rares au travail, c'est la galère. Heureusement mon buraliste propose un peu des livres, j'ai choisis celui-ci car je connais bien les oeuvre de l'auteur. J'en ai lus un peu et j'aime son style, les romances parfois un peu trop facile à deviner. J'ai donc été agréablement surprise de voir qu'Une grande fille sort des sentiers battus par Danielle Steel.
Le personnage mis en lumière dans ce roman est Victoria. Ne ressemblant physiquement a aucun membre de sa famille et subissant les moqueries quotidienne de son père, elle se sent à part, étrangère. Elle décide donc de voler de ses propres ailes en faisant le métier d'institutrice qu'elle adore.
Comme toujours, les romans de Danielle Steel sont d'une extrême fluidité. C'est agréable quand par exemple nous sortons d'une lecture périlleuse. Chaque partie du récit sont bien agencées, de plus les sentiments contradictoires de Victoria nous viennent droit au coeur. Chaque personne à un jour connus le sentiment d'être étranger pour quelqu'un d'autre, c'est encore pire vis-à-vis de sa propre famille.
Victoria est depuis sa plus tendre enfance victime du sarcasme de son père, de l'attitude inninteressé de sa mère pour elle. Son poids à toujours été source de piques, d'un manque d'affection. Quoi de plus normal qu'à l'âge adulte Victoria n'ait pas confiance en elle ? C'est un personnage comme je les aime. Elle a même un petit plus : je trouve que Victoria n'est pas "surjouée". En effet, les personnages au gros tempérament féminin ont tendance à en faire trop. Ici Victoria à des réactions "normales" : elle a des hauts et des bas, elle avance mieux en étant encouragée etc. Je trouve que cette vraisemblance avec la vie de tous les jours nous rapproche encore plus du personnage.
Elle voue une affection sans borne pour sa petit soeur Grace. Celle-ci a toujours été la chouchoute de ses parents car elle correspondait aux "normes" qui sont de mises dans notre société : minceur, beauté, intelligence, sportivité.
Dans ce bouquin qui n'est pas qu'une "simple" histoire d'amour, l'auteure dénonce les "normes" qui gâchent la vie des gens. Cette bataille contre le poids, cette volonté d'être dans une certaine classe sociale, de faire et parler comme tous le monde parce que c'est ce qu'il faut... La condamnation de cette apparence physique par l'auteur à l'aide d'une histoire permet au lecteur de voir les choses en face. Certaines femmes ne sont pas faites pour être minces - et j'en fais partie - mais ce n'est pas pour cela que ces femmes seront des ratées, des parias de la société.
Deuxième point critiqué : La supériorité des hommes face aux femmes - attention à ce niveau je vois rouge ... -. La première critique est dès le début : la mère de Grace et Victoria complètement dévouée à son mari sans même réfléchir par elle-même. J'expose mon opinion : pitoyable. Victoria se battra contre ce stéréotype des familles bourgeoises où la femme doit être soumise, disponible, fidèle, irréprochable. L'homme bien entendu, peut tromper, être grossier sans que cela ne choque personne. Je trouve cela complètement décalé mais malheureusement ces pensées sont toujours de mises de nos jours ... La seconde critique : le mariage de Grace. Son futur mari a été surpris en train de la tromper, résultat des courses : Grace veut quand même se marier, son futur mari lui a dit de se la fermer qu'il faisait ce qu'il voulait, le père de Grace est totalement d'accord et trouve cela normal que son propre enfant se face traîner dans la boue.
En enfin le troisième point : Exercé un métier qui ne rapporte pas forcément beaucoup d'argent à la fin du mois est déplacé. En effet, le père de Grace ne lâchera pas Victoria sur ce point là. Exercé le métier d'enseignante est presque une offense. Il aurait préféré qu'elle travaille dans la finance... Bah bien sûr.
Pour résumé : Un personnage principal très attachant, des stéréotypes dénoncés par l'auteur, une dose d'amour et d'humour et voilà. La magie opère bien, j'ai été révolté par certain passage - ceux des stéréotypes notamment ... - mais à y réfléchir de plus près l'auteur a bien eu raison de les dénoncer. Trop de personnes souffrent de cela.
Note Globale : 17/20
2 missives écrites:
J'ai souvent vu cette auteure dans les librairies. Mais vu que je n'aime pas tellement les romances, je me suis toujours abstenue. ^^
Certaines histoires de D.Steel sont lourdes vraiment niaises... Mais elle changer de l'ordinaire xD.
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